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Insecticide Delphine Batho (PS) demande au gouvernement de s'opposer au sulfoxaflor

Plusieurs personnalités socialistes, dont l'ex-ministre de l'écologie Delphine Batho, ont appelé mardi le gouvernement à s'opposer à la mise sur le marché d'un nouveau pesticide dénoncé comme « tueur d'abeilles », dans une tribune publiée par Le Monde.

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« Députée et anciens députés à l'origine de la loi française interdisant les néonicotinoïdes, nous nous élevons contre la décision d'autorisation en France d'un nouveau pesticide tueur d'abeilles, le sulfoxaflor », écrivent dans cette tribune la députée des Deux-Sèvres (groupe Nouvelle Gauche) ainsi que les ex-députés Gérard Bapt et Jean-Paul Chanteguet, ancien président de la commission du développement durable de l'Assemblée.

Ils estiment que la décision par l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), le 27 septembre, d'autoriser le sulfoxaflor, est « profondément choquante et inquiétante ». Elle constitue à leurs yeux « une violation par anticipation » de la loi qui prévoit l'interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018, avec des dérogations possibles au cas par cas jusqu'au 1er juillet 2020.

« Depuis vingt ans, les multinationales qui fabriquent ces substances ont toujours eu recours à la même habileté : chaque fois qu'un produit a été interdit, les firmes sortent du chapeau une nouvelle marque, un nouvel emballage, une nouvelle molécule présentée comme différente des précédentes », dénoncent-ils, assurant qu'il s'agit bien en l'espèce de néonicotinoïdes.

L'Anses avait autorisé fin septembre le Closer et le Transform, deux insecticides fabriqués par Dow AgroSciences, dont le principe actif est le sulfoxaflor. Face à la fronde des défenseurs de l'environnement contre l'homologation de ces insecticides, le gouvernement a donné vendredi trois mois aux autorités sanitaires pour confirmer ou non cette autorisation après examen de « nouvelles données ».

Le dossier des néonicotinoïdes avait opposé les ministres de la transition écologique Nicolas Hulot et de l'agriculture Stéphane Travert fin juin. Le Premier ministre Edouard Philippe avait alors donné raison au premier en confirmant l'interdiction des néonicotinoïdes.

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